Superficie, droit de
superficie, droit de,
droit réel qu’une personne, autre que le propriétaire du sol, exerce sur le
dessus ou le dessous d’un fonds.
Le titulaire du droit de superficie est appelé
superficiaire ; le propriétaire du sol s’appelle le tréfoncier.
L’idée d’une dissociation horizontale de l’objet de la
propriété a connu un regain de vitalité au XXe siècle.
Face à la raréfaction de l’espace urbain, cette
technique a permis de donner un cadre juridique à la
construction d’ensembles immobiliers complexes à niveaux
superposés (par exemple, sous les mêmes mètres
carrés de surface appartenant au domaine public, il peut exister
un tunnel pour le métro et un garage privé
géré par une société civile
immobilière d’attribution. Quant au dessus de cette
surface, il peut être couvert par un bâtiment dont certains
étages appartiennent à l’État alors que
d’autres sont la propriété de
sociétés commerciales ou de particuliers).
L’établissement du droit de superficie résulte
principalement de conventions qui prennent le plus souvent la forme de
renonciation par le propriétaire du sol au bénéfice de l’accession, ou de
cession du droit de construire et d’exploiter le sous-sol.
En principe, le droit de superficie est, de par sa nature,
perpétuel et ne s’éteint pas par le non-usage. Néanmoins, en pratique, les
parties prévoient souvent des limites temporelles, notamment lorsque ce droit
porte sur l’intégralité du fonds.
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